GRAPHOTHERAPIE
La graphothérapie – également appelée rééducation de l’écriture – est une discipline qui traite les difficultés d’écriture chez l’enfant (dès la 3ème maternelle), l’adolescent ou l’adulte. Il s’agit, non pas de changer l’écriture, mais d’aider le scripteur à dépasser son manque d’aisance graphique et à optimiser le geste qui accompagne l’écriture afin de lui donner accès à la personnalisation de celle-ci.
Notre formation spécifique en graphologie, l’étude de la personnalité à travers l’écriture, nous permet de mieux tenir compte des caractéristiques personnelles de l’enfant pour l’accompagner dans son cheminement vers l’acquisition d’une écriture lisible et aisée. Ces connaissances permettent également de saisir en finesse les difficultés liées à l’écriture, les grains de sable qui freinent le bon fonctionnement de celle-ci.
DYSGRAPHIE
Les difficultés d’écriture peuvent être de plusieurs ordres et relever d’une dysgraphie : il s’agit d’une atteinte de la qualité de l’écriture, indépendante d’un déficit intellectuel ou neurologique. (Julian de Ajuriaguerra)
Une étude récente la définit comme « une incapacité significative à produire, à un âge donné, une écriture à la fois efficace (lisible et rapide) et satisfaisante pour le scripteur ». (Adeline Eloy)
Elle atteint donc l’aisance, la rapidité et/ou la lisibilité de l’écriture.
Voici quelques exemples des difficultés que l’on rencontre le plus fréquemment chez les enfants dysgraphiques.
Irrégularités
Manque de structure
Mauvaise prise du stylo
Mauvaise forme des lettres
Liaison malaisée
Manque de soin
Lenteur
Effort démesuré
Douleurs
Illisibilité
Chacune de ces difficultés, prise séparément ou conjointement, a un impact sur la qualité de l’écriture et risque d’engendrer une dysgraphie, trouble de l’apprentissage au même titre que la dyslexie, la dyscalculie, la dysorthographie et la dysphasie.
Comme l’indique la définition de la dysgraphie reprise plus haut, le manque de goût pour l’écriture ou le peu de satisfaction qu’éprouve l’enfant vis-à-vis de son écriture a également des répercussions importantes.
En effet, il est important que le binôme écriture/scripteur fonctionne bien pour que l’écriture se développe avec suffisamment d’aisance.
Toute dysgraphie présentant des caractéristiques différentes, le graphothérapeute adapte les séances et les exercices de graphomotricité, aux besoins précis et aux affinités de chacun.
Les causes de la dysgraphie :
AVANT – APRÈS
Voici quelques exemples concrets de résultats obtenus suite à une rééducation de l’écriture.
Pour comparer les images, faites coulisser la réglette à l’aide de votre souris.
Ecrans tactiles:
Pour comparer les images avant – après, touchez l’image à gauche et à droite.
Faites glisser votre doigt pour passer à l’image suivante.
QUAND CONSULTER ?
L’enfant hésite entre la main droite et la main gauche
Tenue inadaptée de l’outil – mauvais positionnement
EN PRATIQUE
Dans un premier temps, un rendez-vous est pris pour effectuer un bilan graphomoteur approfondi. Celui-ci permet d’une part, de s’assurer que l’enfant peut être aidé par le graphothérapeute et d’autre part, d’établir un plan de rééducation personnalisé.
Viennent ensuite les séances de graphothérapie : elles sont hebdomadaires et d’une durée de 40 à 50 minutes.
Les techniques utilisées sont variées et adaptées aux difficultés propres à chaque enfant et aux objectifs à atteindre. Elles comprennent des exercices de relaxation, des techniques de développement ou de renforcement des capacités d’apprentissage (Braingym, gestion mentale, intelligences multiples, cartes heuristiques …), des exercices de graphisme, de renforcement des gestes pré-scripturaux et de motricité fine, d’organisation spatio-temporelle, …
Le panel d’exercices est fort varié et propre à chaque graphothérapeute.
L’accent est mis avant tout sur l’aspect ludique et sur la coïncidence avec les goûts de l’enfant, afin de susciter sa motivation.
La graphothérapie est à l’écriture ce que la logopédie est à la parole. Elle restitue à l’écriture sa mission première : la communication.